Cette fois-ci, on pousse la porte de Maison DB, rue du Tourcoing. Grégory Debuigne et Anthony Dubroc, tous les deux issus du monde pharmaceutique, reviennent sur ce projet lancé fin 2019. Avec une orientation plutôt originale !
Leur projet ? La convivialité ! C’est le dénominateur commun de tous ces nouveaux acteurs du monde brassicole. Seulement, quand Grégory Debuigne et Anthony Dubroc se sont penchés sur le sujet, eux ont pensé à une niche sur laquelle jusqu’à présent – a priori – personne ne s’était positionné : les discothèques et leur carré VIP, les milieux festifs et les grands hôtels. « Lors de nos virées, on s’était rendu compte qu’on pouvait consommer de la bière de qualité dans les bars, mais une fois qu’on arrivait dans des endroits de ce type, il n’y avait plus de bière digne de ce nom, explique Grégory Debuigne. De la pression certes, mais pas servie comme les champagnes ou les spiritueux avec un seau et de la glace. » Un positionnement très particulier, certes, mais qui, après une rapide étude de marché, a vite montré tout son potentiel.
Des carrés VIP aux supermarchés
Après avoir mûri leur projet, visité quelques brasseries et s’être renseignés dans les milieux autorisés, notamment sur le Salon du brasseur de Nancy, les deux amis se sont installés fin 2019 à Roubaix, à quelques encablures des bâtiments occupés anciennement par Terken. « Un clin d’œil du destin », selon Anthony Dubroc. Tous les deux ont suivi une formation à Paris à la Brasserie Fondamentale, où ils ont découvert les différents aspects du métier. Ils ont été rejoints par Jordan Monfourny qui a quitté la brasserie Gallia en région parisienne pour rejoindre son Nord natal. Sur site, on retrouve une salle de brassage de 25 hectolitres, 6 tanks de fermentation de 40 hectolitres, et une chaîne d’embouteillage. « On espère doubler très rapidement le nombre de cuves de fermentation tout en gardant notre qualité », précise Grégory Debuigne.
Des bières « différentes »
Maison DB a mis au point une seule recette, adaptée ensuite aux degrés d’alcool souhaités. La brasserie est également l’une des rares en France à utiliser une levure liquide vivante. « Cela permet d’avoir des goûts un peu différents, sans commune mesure par rapport aux bières classiques, développe Grégory Debuigne. Il y a une douceur, une légèreté et un retour en bouche beaucoup plus présents. » Si initialement, la production devait se décliner en trois blondes (la Punition, la Récidive et la Confession) proposées en bouteille de 0,75 litre et magnum, la crise sanitaire est passée par là. C’est comme ça qu’est née en septembre dernier la Q Huit, encore une blonde, commercialisée en bouteilles de 0,75 litre, uniquement pour le marché des grandes et moyennes surfaces de la région.
